Fabrice Falandry se destinait à une vie de contemplation sans en être pleinement conscient. Après des années à arpenter le bitume sur une planche de Skateboard, à fendre la route au gré de nombreux concerts en France et en Europe en tant que musicien, c’est finalement l’errance qui détermine la trajectoire de cet artiste sensible. La rue est indiscutablement son terrain de jeu. Dans cet espace, il se fond, il observe le monde et en extrait la matière brut de son travail.

Formé au photojournalisme lorsqu’il integre la rédaction d’un journal local, Fabrice prends rapidement ses marques avec ce qu’il appelle «  sa distance ». Mais c’est la découverte de la Streetphotography et de l’école new-yorkaise qui aura une influence majeure sur sa vision artistique.

Fabrice Falandry ne fige pas la vie qui se déroule sous ses yeux, il y capte l’espace, les vibrations, un monde intérieur. Le propos de ses oeuvres est métaphysique. Il n’explique, ni ne raconte rien. Ses images nous plonge dans un état subconscient.

Vous découvrirez, pour cette toute première présentation de son travail, un univers tantôt graphique, pictural ou coloré. Mais c’est avant tout un voyage intérieur auquel vous êtes invité à participer.

Olivier Piat

Écrit:

 » On peut penser que la photographie, notamment la photographie dite de rue, doit beaucoup de sa beauté à deux facteurs indissociables : arriver au bon moment et se trouver au bon endroit. Pourtant les deux facteurs important de la photographie de rue sont tout autre : hasard et talent.

Le hasard fera que le photographe déambule dans une ville, un quartier, une rue qu’il ne connaît peut-
être pas, cherchant la rencontre avec une scène inattendue, esthétique. Mais avant d’immortaliser l’instant, le hasard cède la place au talent. Ainsi, chaque photographe fera, grâce à son talent, d’une scène identique un tableau différent.

Dans le travail de Fabrice, dans ses choix de hasard, vous devinerez son goût pour la musique : il
compose une photo. Accorder les lignes et les courbes, se faire confronter deux mondes, jouer avec les
ombres ou les couleurs, rendre un flou plus beau que son net original.

Ce genre d’instrumentiste possède un talent fou : saisir la beauté.

Il vous faudra écouter attentivement chacune des images qu’il vous sera donné de voir.

N’oubliez pas… ce que notre œil aime et ce qu’il trouve beau, ce cliché, n’est pas tombé par un concours
de circonstances dans l’objectif du photographe. »